Sur le chemin près du bois
J’ai trouvé tout un trésor :
Une coquille de noix
Une sauterelle en or
Un arc-en-ciel qu’était mort.
***
A personne je n’ai rien dit
Dans ma main je les ai pris
Et je l’ai tenue fermée
Fermée jusqu’à l’étrangler
Du lundi au samedi.
***
Le dimanche l’ai rouverte
Mais il n’y avait plus rien !
Et j’ai raconté au chien
Couché dans sa niche verte
Comme j’avais du chagrin.
***
Il m’a dit sans aboyer :
« Cette nuit, tu vas rêver. »
La nuit, il faisait si noir
Que j’ai cru à une histoire
Et que tout était perdu.
***
Mais d’un seul coup j’ai bien vu
Un navire dans le ciel
Traîné par une sauterelle
Sur des vagues d’arc-en-ciel !
René de Obaldia

J’aime beaucoup ce poème.
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oh moi aussi !!!!! Je suis contente de le partager avec toi…
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Ping : Eldozado – poLétique et tocs
Correspondance en acrostiche ici ou là…
https://polesiaque.wordpress.com/2022/11/02/eldozado/
Eldozado
« Et j(e l)’ai raconté (t’) au(x) chien(s)… »
L’On m’a dit : « prends-les par la main »
Je l’ai fait, durant la semaine
– ses rares joies, ses sourdes peines…
Le doigt soucieux que je m’enrhume
à ne rien moucher que ma plume
et non le nez
d’où m’écoulait un cent d’humanité
Dès que se courbe un arc-en-ciel
je rajoute un peu d’hydromel
à ce chafouin
que je brandis à bout de poing
Où porter au loin le regard
quand se dressent tant d’étendards
à l’horizon qui n’en peut mais
– dont les D’Yeux ont vidé le Qu’Est… ?
Zut ! Rien, alors, Eldorado ?
Rien que de sombres quiproquos ?
Ah, mes aïeux, le fer au pied
mais l’âme au berceau – à jamais !
que ne suis-je sur vos genoux
à rire en nous pouillant le cou ?
Défis dressés dans cette fange
nourrissons cette veine orange
au soir qui vient
sachant le prendre par la main
Où mieux verser, d’un même élan
la joie qui berce notre sang
qu’à l’entonnoir
qui fait d’une histoire, Mes moires !?!
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Joli poème pour les rêveurs !
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Oh que oui ! Bises
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