Neuro-trafiquant

Levé 6h30. Pas de petit-déjeuner. Pas le temps. Toilette rapide. Un peu de rose bonbon quand même sur mes astrolabes au cas où j’aurais l’occasion de prononcer quelques consonnes labiales. Parler. Pour ça, j’ai toujours le temps. De toutes mes lunes, ce sont les seules que je montre en public. C’est une question de vie sociale. Parler de tout, de rien surtout, mais avec gourmandise. A certains moments un peu plus fort quand même.

Bref, ce matin, pas le temps, d’ailleurs j’en ai guère davantage ce soir.

Qu’est-ce qu’il s’est passé pensez-vous ? Je vous l’explique à présent. Ne soyez pas pressés. Cela va venir.

Un rendez-vous imprévu avec Aïon. Cela fait plusieurs jours qu’il me tourne autour. Il me réveille à des heures indécentes et m’empêche de me rendormir sous prétexte que je lui dois quelque chose !

Cette nuit s’en était trop. Alors je lui ai dit: « Eh minute papillon ! Je sais que tu ne t’arrêtes jamais mais force de vie est de constater que j’ai une horloge biologique réglée sur le jour et la nuit. On se voit demain matin mais pour l’instant tu me lâches !

Donc ce matin, rendez-vous avec ma destinée pour m’expliquer avec celui qui ne manque pas d’ère.

Aïon c’est mon « Dit l’heure », c’est à lui que j’achète mes supports de qualité, mes substances, des ontologiques sans ordonnance si vous préférez. Il me fournit au gré des saisons. J’achète à l’unité. J’aime faire l’économie de mon temps. J’achète seulement quand j’ai besoin de connaitre quelques phénomènes periodiques artificiels.

J’ai donc commencé par un simple « coucou » tout en lui lançant mon regard de Forêt-Noire. « Depuis quand je te dois quelque chose? »

Pour être honnête, je ne crois pas être discontinue dans mes engagements même s’il est vrai, qu’en ce moment, je le sollicite périodiquement, à mon rythme. Faut voir aussi un peu où il s’éternise. Je n’aime pas me rendre dans les cours du temps. Trop d’ombres et de fumées. J’aime mieux les longues avenues. On est mieux aiguillé. On se perd moins facilement.

Pourtant, ce matin, je n’arrivais pas à mesurer les raisons de son silence. Il ne montre pas beaucoup ses sentiments. Il a pas mal d’expériences au compteur.

Et puis … je ne veux pas entrer en conflit avec lui, tout éphémère puisse t-il être. Je sortis donc chercher mon gousset en espérant qu’il me resterait quelques picaillons.

A mon retour, pourtant empressé, Aïon avait disparu !

Une fois de plus, mon « Dit l’heure » s’était joué de moi.

© Les faits Plumes

© Jorg

13 réflexions sur “Neuro-trafiquant

  1. Ah ça oui !!!! 😂😂😂😂😂. Grosses bises Hélène. PS: S’il passe ne lui ouvre pas! Il m’ a piqué mon carnet d’adresses où je garde les coordonnées de tous les gens adroits 😁😁😁😁😂😂😂😋 !!!! Il se croit plus malin que tout le monde…

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  2. Quelle étrange aire… J’en suis tout partagé, dis donc.
    Un nuage passe. Peut-être un ange pudibond ?
    Ne sais pas trop ce que tu lui trouves (ou lui cherches ?), chez ce pygm’Aïon ; m’est avis que ce n’est pas si nécessaire.
    Mais je n’ai pas encore pris mon petit-déjeuner, alors…
    J’y reviendrai.
    Bonne belle journée, Fine-Chère.

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  3. Bonjour mon ami, amie
    Un petit texte comique pour souhaiter une bonne journée
    Tu sais qu’aujourd’hui et un autre jour
    Ta nuit de repos est finie
    Allez au boulot, le devoir t’attend
    J’aurais bien aimé être à ta table pour ((un petit café ou une tisane avec toi))
    Mais nous sommes loin de l’autre
    Mais je moi je l’offre gratuitement avec MON BONJOUR

    Belle journée à toi. Ton ami du net

    Aimé par 1 personne

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