Si vous avez Aymé Les contes du chat perché, je suis à peu prés certaine que vous aimerez les contes des poules perchées…

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Chapitre I – Frida

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Dans une contrée fleurie et boisée, terre de lien entre les Hommes et les Animaux, vivent trois poules. Habituées depuis leur plus jeune age à vivre ensemble, les trois gallinacées arpentent le jour durant, l’intégralité de la parcelle qu’elles ne connaissent pas par cœur, leurs coquins de maitres s’amusant à modifier leur parcours régulièrement. Plus soudées que trois sœurs, nos trois gélines partagent tout : leurs graines, leur eau, leurs vers de terre, leurs vers de farine et même leurs vers de laine. Si si, voyez-vous ces poules là sont poétesses et aiment à réciter du bout du bec, quelques rimes beau l’air tout en laissant glisser de leur phanère, quelques grains d’argiles n’ayant pu se coincer entre deux molaires. Comme je disais, elles partagent tout jusqu’à leur couche, chacune disposant d’une place qu’elles se sont communément attitrée.

Oui mais voilà …

Frida est une poule noire bleutée à l’instinct maternelle soudainement hautement développé. Mi-sombre, mi-lumière, Frida a toujours été l’artiste du groupe. Gratteuse à outrance, Frida aime à creuser des petits trous, toujours prêts à accueillir quelques calos, qu’elle organise soigneusement en fonction de son humeur du jour. Car oui, Frida est une poule lunatique. Tantôt enjouée, tantôt grognon, notre Frida traverse des vagues émotionnelles qui peuvent parfois durer du mercredi au vendredi sans qu’Adam ou Robinson n’aient rien à voir là-dedans. Alors… cet instinct maternelle soudainement hautement développé …. est vite devenu un problème. Frida s’isole et ne partage plus rien, restant des heures durant sur l’unique œuf du jour qu’elle a pondu, dans l’espoir de voir naitre son petit. Elle, qui n’a jamais vu le coq, déprime et nous fait observer La variante de la tristesse d’une autre manière. Face à l’impuissance de son entourage aimant, Fée plume l’a alors cajolée toute une journée de ses pattes doigts, songeant qu’en tant qu’artiste du groupe, elle retrouverait peut-être ainsi le j’art de creuser. Allant de Chypre en Crète tout en passant par la Grèce de la volaille, Fée plume a toutefois fini par la reposer par terre. Et c’est alors que Frida, dans un moment passé hors surveillance, s’est mise à grimper à l’arbre.

Punaise, malheur, a-t-on déjà vu une poule si déprimée que sa vie ne tient plus qu’à une branche !?

Rassurez-vous. Il n’en ai rien.

Au bout du « conte », Frida va très bien… Finalement, c’est juste une poule un peu perchée… Una Gallina Cuccu si vous préférez, qui croit, qu’à défaut de coq au bac, les poussins naissent des poules au pot et que les « vers de peau » sont des poux saints.

© Les faits Plumes