Les roses sillons La rose m’arrose sous l’éros scié à même les pieds © Les faits Plumes Partager :RedditE-mailTwitterPlusImprimerWordPress:J’aime chargement…
SE LEVER TÔT Se lever tôt, se coucher tard, restreindre l’espace de réparation retrouver le souffle des mots perdus hors de la cage d’air comme un cheval qui se bat contre les taons, le hasard, contre les mouches et le noir avec les contre-cages odorantes avec les insectes doux d’un visage de femme-enfant qui se glissent, qui se jouent entre les branches et la soif Je suis sans identité comme, coupant, par les bois le pas d’un autre, toujours un autre, à la fin, par les bois l’étirement de la peur dans le poignet, les veines alanguies des bras ma mort, sans l’avoir vécue, elle, sans voix, me tirant… toute l’eau du ciel dans les feuilles de la forêt, dans la résonnance des pierres empêchée d’écrire – écrivant ce qui me tue sans une goutte de sang Le poète – il n’existe pas – est celui qui change de sexe comme de chemise une humide contre une sèche, une rose contre un caillou et vice vers… précipice un feu de branches déjà vertes… quelles fleurs pourraient surgir rien ne presse que le pas l’ombre qu’il jette Les mots me manquent pour jouir du chèvrefeuille, du jasmin frappé par le vent violent le sol brille le jour bat je suis aveugle – et – lié à ta voix indestructible qui compte le vide des pas sous les fibres de l’image le mot relance la mort de la déesse calcaire… Le corps vient de rajeunir le souffle de s’éparpiller Extrait de: 1996, Le Grésil (POL) Jacques Dupin J’aimeAimé par 1 personne 3 avril 2021 à 21 09 52 04524
Salut bonne matinée! Joyeuses Pâques 🙂 J’aime ton blog Monica J’aimeAimé par 1 personne 4 avril 2021 à 11 11 00 04004
Coucou Monica, moi aussi je te souhaite de bonnes fêtes de pâques … Bises 😘 J’aimeAimé par 1 personne 4 avril 2021 à 11 11 02 04024
SE LEVER TÔT
Se lever tôt, se coucher tard,
restreindre l’espace de réparation
retrouver
le souffle des mots perdus
hors de la cage d’air
comme un cheval qui se bat
contre les taons, le hasard,
contre les mouches
et le noir
avec les contre-cages odorantes
avec les insectes doux
d’un visage de femme-enfant
qui se glissent, qui se jouent
entre les branches
et la soif
Je suis sans identité
comme, coupant, par les bois
le pas d’un autre,
toujours
un autre, à la fin,
par les bois
l’étirement de la peur
dans le poignet, les veines
alanguies des bras
ma mort, sans l’avoir vécue,
elle, sans voix, me tirant…
toute l’eau du ciel dans les
feuilles de la forêt, dans
la résonnance des pierres
empêchée d’écrire – écrivant
ce qui me tue
sans une goutte de sang
Le poète – il n’existe pas –
est celui qui change
de sexe comme de chemise
une humide contre une sèche,
une rose contre un caillou
et vice vers…
précipice
un feu de branches déjà vertes…
quelles fleurs pourraient surgir
rien ne presse
que le pas
l’ombre
qu’il jette
Les mots me manquent pour jouir
du chèvrefeuille, du jasmin
frappé par le vent violent
le sol brille le jour bat
je suis aveugle – et – lié
à ta voix indestructible
qui compte le vide des pas
sous les fibres de l’image
le mot relance la mort
de la déesse calcaire…
Le corps vient de rajeunir le souffle
de s’éparpiller
Extrait de: 1996, Le Grésil (POL)
Jacques Dupin
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C’est très beau, merci Alain …
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Salut bonne matinée!
Joyeuses Pâques 🙂
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Monica
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Coucou Monica, moi aussi je te souhaite de bonnes fêtes de pâques … Bises 😘
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🎈merci
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